Élément 3

Construisons ensemble un futur désirable autour du patrimoine culturel qui nous lie

Ce projet fait une place importante à la culture. Comme souvent en temps de crise, nous avons
recours aux arts en général et à la musique en particulier qui a cette capacité à nous relier les uns
aux autres, même lorsqu’il est impossible d’être ensemble physiquement. La culture améliore le
bien-être des personnes, stimule la créativité et donne à ceux qui manquent d’espoir des possibilités
d’imaginer un futur meilleur. Cinq points sont à mettre en exergue :
 Souvenons-nous qu’aujourd’hui la crise sociale et économique (faillites, chômage…) est déjà
présente dans le sillage du confinement. Elle est doublée de multiples actes violents, symptômes
d’un « malaise psychologique martiniquais » inquiétant de sorte qu’il faut impérativement en
traiter les causes.
 Souvenons-nous que la dynamique de « bouc-émissarisation » est très présente et qu’elle
génère de funestes bénéfices psychologiques. Entre autres, elle évite au groupe « d’anges
exterminateurs » de souffrir de ses problèmes personnels en désignant le coupable,
nécessairement extérieur au groupe. Elle soude le groupe en déchargeant leur violence sur le
bouc émissaire. Le « responsable » étant identifié, nous non plus n’avons pas de responsabilité à
assumer. La « bouc-émissarisation » nous détourne du travail de vérité sur nous-mêmes. Elle
nous empêche de mettre le doigt sur le véritable problème et nous fait viser à côté.
 L’opération « Martinique : 36 heures pour demain » a donc de surcroît un objectif autothérapeutique
pour que les Martiniquais résistent à la tentation de la « bouc-émissarisation »
et qu’ils s’imprègnent davantage du sens des responsabilités.
 Mais les problèmes personnels ont des causes. Nous devons revisiter certains fonctionnements
de la famille et de l’Education Nationale, la pression tyrannique de la consommation, le bienfondé
d’idéologies dominantes, les mensonges de l’Histoire, le système socio-politique qui
favorise la passivité.
 Toutes ces questions (non exhaustives) feront l’objet de débats et d’initiatives au cours du défi
des 36 heures.